Voyage en Ecosse année 2016

C’est la fin du voyage.
Pour rejoindre le port de HULL et prendre le bateau du retour, nous passons dans la région de DUMFRIES, charmante ville de brique rouge où nous avons quelques difficultés à trouver un camping ; en suivant des panneaux indicateurs plutôt rares, nous arrivons dans un château-camping immense et merveilleux qui résume bien le bonheur façon écossaise :
- un château plein d’histoires anciennes ;
- un parcours de golf dépendant du château ;
- des prairies, des arbres et des fleurs, avec éventuellement des vaches chevelues et des moutons au visage noir ;
un restaurant coffee shop dans lequel nous mangeons du poisson frit avec un vin blanc ; le whisky, nous l’apprécierons dans le camping car ! A VOTRE SANTE !

Nous visiterons successivement :
- le centre-ville, mélange d’architecture classique, baroque, 20^ème et 21^ème siècle, dans lequel chaque façade met en valeur les autres, à la fois par différence et complémentarité ; c’est magnifique, d’autant que l’animation est aussi bien dans la rue que sur d’énormes panneaux publicitaires et dans les vitrines des magasins ; on ne peut pas faire 2 pas sans s’arrêter pour admirer une statue, une sculpture, des images, dans des tons de couleurs allant du noir au blanc en passant par le rouge des briques et le gris du granit.

- le quartier de la cathédrale, partie médiévale de la ville, avec des murs très noirs de pollution qui enlaidissent  un ensemble gothique merveilleux, embelli en revanche par un parc plein de verdure où   a été édifiée une nécropole.

- Le Kelvingrove Park, où différents musées exposent des œuvres parmi lesquelles celles de James WHISTLER, que nous apprécions particulièrement ; photos interdites !

- Le Clyde Waterfront, où des architectes d’aujourd’hui ont créé des merveilles, notamment le Riverside Museum construit en 2011, et le Science Center , œuvre d’un certain Norman FOSTER. Dans le musée se trouve notamment une collection de vieilles voitures, dans laquelle se trouve évidemment une superbe 2CV rouge !

- et enfin le POLLOCK  COUNTRY PARC,  avec la Pollock House et la Burrel collection, que nous arrivons à visiter après une autre marche à pied un peu … longue ; on y admire notamment des sculptures grecques, romaines et orientales réunies par Sir William BURREL, un riche collectionneur  écologiste avant l’heure !

Malheureusement, nous n’avons pas pu visiter la Glasgow School of Art, œuvre de Charles  Rennie MACINTOSH, l’édifice ayant brulé en 2014, et les expositions temporaires en cours étant fermées … à 16h30 !

GLASGOW  est une ville moderne au riche passé au cours duquel des gens de qualité ont œuvré pour leur ville, leur pays ou l’humanité entière grâce à des découvertes ou des  créations dans les domaines scientifiques, artistiques, architecturaux . Elle exprime ainsi beaucoup de dynamisme et de complexité.
Gérer cette complexité, c’est d’abord, pour nous, effectuer des déplacements compliqués dans les différents quartiers avec un système de bus que nous n’arrivons pas à maîtriser ; cela se traduit par de longues marches, notamment sous une pluie battante, qui nous vaut de rentrer à notre camping, à 10 kms de la ville, avec l’allure de migrants détrempés.
Mais cette ville en vaut la peine !

Cette étape vers Glasgow est pleine de bonnes surprises :
-  en longeant le Loch Awe, au détour d’un virage, nous apercevons à travers les branches des sapins une chapelle à l’architecture étonnante ; après un demi-tour risqué en camping car, nous visitons ce chef d’œuvre, dont la construction a été pilotée dans les années 1900 par Walter Douglas Campbell, une des grandes figures artistiques et littéraires écossaises.
- Nous visitons ensuite Invereray Castle, château qui a servi au tournage de plusieurs épisodes de Downton Abbey et où nous admirons des meubles, des peintures et des tapisseries
- enfin, au détour d’un autre virage, nous nous   arrêtons pour voir des phoques, des raies et des saumons dans des aquariums où ils assurent un véritable spectacle virevoltant.

A l’autre bout du Loch Ness, près de Fort Williams, nous n’avons pas vu de traces du monstre ; alors nous partons vers le sommet, celui du Ben Navis, à 1500 mètres, … en téléphérique et nous assistons à un spectacle alternatif « soleil et ciel bleu, brumes et ciel gris, nuages et ciel noir avec pluie, vent, fraîcheur. Nous y découvrons aussi des pistes de VTT que nous  n’aurions pas osé affronter … en vélo électrique .
 Mais l’immensité de ce paysage, quand elle peut être mesurée avec suffisamment de visibilité, nous laisse sans voix . « le silence des espaces infinis … »

L’Ecosse se trouve à la même latitude que la Sibérie ; mais grâce à l’action bienveillante du Gulf Stream, il y pousse des palmiers, notamment  à Plokton,  où nous nous arrêtons pour déjeuner avant de franchir le pont qui nous amène sur l’île de Skye, un paradis pour les randonneurs, autant que pour les amateurs de voile, de surf ou de …position allongée sur les plages.
Nous y séjournons le temps de la visiter du nord au sud en appréciant beaucoup les jardins du  château de Dumvegan et les montagnes des Cuillins, avec une mention pour «  l’ old man of Storr », une pierre dressée en haut d’une montagne qui, dans la brume environnante, vous donne froid dans le dos avec ses 50 mètres de haut !

Nous campons sur une falaise juste au dessus d’une plage dont les rochers magnifiques ressemblent à des monstres. Mais, pour cette première nuit, le vent est tel que notre véhicule se la joue voilier plutôt que camping-car ; on se croirait dans les « hauts de hurle vent », tellement le bruit est intense ; bref, nous dormons très peu !
Alors, nous nous reposons, avec balade sur la plage, sieste et rangement de notre « home ». Puis nous mettons le cap sur ULLAPOOL , en longeant la côte Nord ouest écossaise,  entre un rivage découpé en « lochs » et « glens » (lacs, vallées et estuaires) et des montagnes grandioses : Ben Hope, Ben More …
Mais l’écriture est insuffisante, les photos parleront mieux !

Au pays de Nessie, le monstre du Loch Ness, l’ambiance est calme et sereine.
Au cours  d’une halte à Elgin, nous admirons encore une fois une ruine, celle de la cathédrale considérée comme l’une des plus grandes d’Ecosse. Du sommet de la tour principale, qui expose quelques sculptures plutôt expressives, la vue sur le site et la ville ancienne est  très belle.
Nous campons à Inverness, au bord du loch ; la balade en ville est très agréable, dans un décor architectural très hétérogène, mais révélant de jolis bâtiments, comme le marché couvert, le château, ou de multiples églises.
La balade au bord de l’eau  est … glissante : un dérapage non contrôlé sur une pierre couverte d’algues pourrissantes me fait m’allonger dans une boue qui n’est pas tout à fait celle d’un massage ; mon pantalon en gardera un souvenir indécrottable !
Evidemment, le monstre ne se manifeste pas ; nous le cherchons, jusqu’à un promontoire rocheux au sud d’Inverness où se trouve le château d’Urquhart, où il fait bon se promener.
Alors nous continuons notre expédition, vers DURNESS, sur la côte nord du pays.

A 3 reprises, nous ne pourrons participer à de très belles fêtes, faute d’information préalable et … d’invitation ?
Quand nous arrivons au château de Crathes, notre première étape,  les premiers invités arrivent, en habits traditionnels écossais, au son des cornemuses, et patientent devant le portail du château, magnifiques ; ils sont là pour participer à un mariage … mais pas nous évidemment.
Nous nous consolons en nous promenant dans  les jardins du château, superbes ; puis nous visitons l’intérieur, et notamment des pièces de réception présentant des plafonds peints qui nous laissent sans voix ! mais photos interdites !
Quand nous arrivons à Balmoral, le château de la reine Elisabeth, nous trouvons porte fermée, la reine y prenant ses vacances. Alors nous admirons une petite chapelle proche du château, dédiée au roi Georges 6, avec de jolis vitraux et une magnifique charpente en bois exotique. Puis, un peu plus loin, nous avons une jolie vue du château de Corgarf, tout petit, tout blanc et tout seul dans une nature un peu aride.
Nous souhaitions visiter des distilleries de whisky, notamment à Glenlivet, Aberlour, … mais les heures d’ouvertures de ces établissements sont particulières, pas avant midi, pas après 17 heures. Comme il est trop tard, nous remettons à demain, et nous campons à Aberlour.
Le lendemain, nous allons à Keith, pour visiter la distillerie de Strathisla, produisant le Chivas Regal ; les visiteurs sont nombreux, et on nous explique que les visites et dégustations ne se font que par groupes de 5, l’un après l’autre. Nous ne pouvons attendre et nous partons, après avoir acheté une dizaine de petites « topettes » de whisky de différentes marques.